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Les primates de Guyane



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L’atèle est le plus grand singe de Guyane. Il pèse jusqu’à 12 kg. Son pelage est entièrement noir, contrasté par une face rouge. Sa queue préhensile lui confère une grande agilité. Il ne fréquente que les forêts hautes et non pertubées où il se nourrit quasi-exclusivement de fruits. Les kwatas vivent en groupes de 15 à 20 individus qui se divisent en sous-groupes pour améliorer l’efficacité de la recherche des aliments.






Le baboune est un grand singe pouvant dépasser les 10 kg. Son pelage roux le rend facilement identifiable. Tout comme l’atèle, sa queue est préhensile. L’espèce utilise une large palette d’habitats forestiers allant de la forêt primaire à des espaces légèrement perturbés.
Les singes hurleurs consomment essentiellement des feuilles et parfois quelques fruits ou bourgeons. Ce régime alimentaire pauvre en énergie fait qu’ils sont peu actifs. Leur fameux hurlement est d’ailleurs un moyen pour eux de s’économiser puisqu’il sert à défendre le territoire à distance en signalant la présence du groupe.






Ce singe de taille moyenne possède un pelage brun sombre avec des zones beiges. Il vit en groupes hiérarchisés comportant 10 à 20 individus qui évoluent dans tous les types de forêts. Son alimentation est très diversifiée : fruits mûrs, feuilles, insectes, petits vertébrés. Il n’est pas rare de le voir s’aider d’outils (cailloux, bois ...) pour y accéder.






Sa taille est proche de celui du capucin brun, mais sa silhouette est plus élancée. Son pelage est cependant plus clair, notamment sur les épaules et le visage. Il évolue en groupe d’environ 15 individus. Inféodé aux forêts hautes, il s’adapte mal à la perturbation de son habitat. Comme le capucin brun, son régime alimentaire est omnivore.






Pas très gros, le saki à face pâle vit généralement en couple. Le mâle est entièrement noir avec la face blanche et la femelle est brune avec le ventre orangé. Discret et territorial, il fréquente les forêts primaires, même s’il s’adapte assez bien aux forêts dégradées. Son alimentation est composée en majorité de fruits non charnus et de graines.






Le saki satan a un pelage sombre avec un dos maron. Sa queue, longue et touffue, est souvent portée au dessus du dos. Les poils de la tête donnent l’impression d’un port de barbe et de cheveux. Il vit en groupes soudés pouvant rassembler 30 individus. L’espèce est uniquement présente dans le tiers sud de la Guyane. Il y fréquente les strates hautes des forêts intactes et non perturbées. Sa denture et son système digestif lui permettent de se nourrir de fruits et de graines parfois toxiques.






Petit singe de moins d’1 kg au pelage argenté et jaune. Les groupes sont constitués de plusieurs dizaines d’individus. Le saïmiri fréquente de nombreux types de forêts exceptées les forêts hautes de terre ferme de l’intérieur du pays. Ils sont omnivores et utilisent toutes les strates forestières pour la recherche alimentaire.






Le plus petit singe de Guyane pèse 500 g. Son pelage est sombre sauf aux extrêmités des pattes où les poils sont jaunes. Il vit en groupes familiaux de 2 à 10 individus. Très commun, il évolue dans des habitats denses comme les forêts de lisières et les forêts dégradées. Il n’est pas rare de le voir au sol, traversant les pistes ou les routes. Omnivore, il se nourrit de fruits, d’insectes ou de petits vertébrés.






Epée de Damoclès sur les Primates dans le monde entier



Il y a actuellement dans le monde 634 taxons de primates reconnus (espèces et sous-espèces) : 170 en Afrique, 96 à Madagascar, 169 en Asie et 199 dans les Néotropiques (Mexique, Amérique Centrale et Amérique du Sud). 303 d'entre eux, soit 48 % de tous les primates connus, sont classés vulnérables, en danger ou en danger critique selon la Liste rouge de l'IUCN. Cela signifie que les risques d'extinction sont réels.
La Société Internationale de Primatologie, l'IUCN et Conservation International publient un document faisant le point sur le statut des primates dans le monde intitulé : La menace d'extinction augmente pour les plus proches parents de l'homme (les primates agonisent en raison de la destruction de leurs habitats et de la chasse)




Statut des primates selon la liste rouge de l'IUCN


En danger critique d'extinction (CR) : 69 espèces et sous-espèces, soit 11% des primates

En danger (EN) : 137 espèces et sous-espèces, soit 22% des primates

Vulnérable (VU) : 97 espèces et sous-espèces, soit 15% des primates

Quasi menacé (NT) : 36 espèces et sous-espèces, soit 6% des primates

Préoccupation mineure (LC) : 192 espèces et sous-espèces, soit 30% des primates

Données insuffisantes (DD) : 91 espèces et sous-espèces, soit 14% des primates

Non évalué (NE) : 12 espèces et sous-espèces, soit 2% des primates



Statut des primates selon leur répartition géographique


Afrique : 63 espèces et sous espèces sont classés VU, EN ou CR, soit 37% des primates africains

Asie : 120 espèces et sous espèces sont classés VU, EN ou CR, soit 71% des primates asiatiques

Madagascar : 41 espèces et sous espèces sont classés VU, EN ou CR, soit 43% des primates malgaches

Néotropiques : 79 espèces et sous espèces sont classés VU, EN ou CR, soit 40% des primates néotropicaux


Télécharger le document intégral de l'ISP, l'IUCN et CI











Et en Guyane ?

La Guyane abrite 8 espèces de singes : l'atèle, le singe hurleur roux, le capucin brun, le capucin blanc, le saki à face pâle, le saki satan, le singe écureuil et le tamarin à main dorée.
Quel est leur statut selon la Liste Rouge de l'IUCN? Hormis l'atèle, classé "Vulnérable", tous les singes de Guyane sont classés LC ("préoccupation mineure"). Ce classement est établi en tenant compte de l'état des populations sur l'ensemble de leur aire de répartition. Cependant, à une échelle moindre, certaines espèces sont plus menacées que ne veut bien l'indiquer leur statut IUCN. Une réflexion sur l'établissement de Listes Rouges régionales est en cours. Cela permettra de mieux cibler les priorités et les enjeux de conservation pour certaines espèces localement en danger. C'est le cas par exemple de l'Atèle en Guyane, qui malgré sont statut de "Vulnérable", a déjà disparu de la frange côtière du département et se raréfie dans de nombreux secteurs de forêt...

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